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Le Siams, vitrine du génie de toute une région

Cette année, le Siams se déroule pour la treizième fois consécutive au cœur de l’Arc jurassien. Vitrine représentative du génie de toute une région, cette biennale démontre d’édition en édition combien les entreprises suisses spécialisées dans les microtechniques et l’horlogerie peuvent s’avérer innovantes et capables de s’adapter à un environnement économique en perpétuelle mutation. C’est pour mieux faire connaissance avec la cuvée 2012 que nous nous sommes entretenus en avant-première avec Francis Koller, président de la manifestation. Il nous dévoile les grandes lignes du salon, les défis auxquels il doit faire face et ses principaux atouts.

Comment se présente l’édition 2012?
Au mieux de sa forme, la rapidité avec laquelle les surfaces ont trouvé preneur prouve bien que notre salon répond parfaitement aux besoins des entreprises actives dans le domaine de la production au service des microtechniques. Notre mission, qui date de 1989, n’a pas varié, elle s’est certes adaptée aux nouvelles exigences de nos clients, mais la ligne directrice est immuable. Cette constance et le fait de répondre à un besoin concret de l’industrie est notre force.

Dans quel climat va-t-il s’ouvrir?
Nous vivons une époque assez particulière. Les médias nous annoncent presque quotidiennement de nouvelles catastrophes politiques et économiques. Heureusement que les chefs d’entreprises se concentrent sur leurs activités et ne se laissent pas emporter par ces nouvelles alarmistes. Ils ont la faculté de gérer leurs affaires, de développer leur business, d’innover sans cesse et de le faire savoir à leurs clients. C’est le meilleur remède pour non seulement résister, mais également pour réussir. Le climat est donc délicat mais les perspectives montrées par l’économie réelle sont réjouissantes.

Comment les industriels de la région ressentent-ils la situation actuelle?
Ce sont des professionnels de haut niveau qui ont beaucoup appris des crises précédentes. Je les admire, ils mènent leurs entreprises de mains de maître. Ils sont conscients de leur responsabilité sociale et ils savent valoriser leur principal capital, à savoir leur personnel et la formation.

Quelles sont les principales évolutions depuis l’édition 2010?
D’un point de vue global, la visibilité des marchés est toujours aussi faible voire même plus faible. Les chefs d’entreprises subissent cette pression, les investissements sont encore plus mesurés. Le calcul du «retour sur investissement» est plus actuel que jamais. Il faut relever que l’extraordinaire horlogerie suisse se démarque nettement. Dans ce domaine, la visibilité est excellente. Le salon Baselworld l’a encore confirmé. L’évolution depuis 2010 concerne de nombreux aspects, mais signalons surtout que le Siams s’est clairement positionné comme le salon des moyens de production microtechniques. Cette approche offre de la lisibilité et définit clairement le noyau historique des valeurs défendues par le Siams. Au plan des infrastructures, des efforts d’amélioration importants ont été consentis et, finalement, il faut encore mentionner l’existence d’un espace spécial pour le décolletage puisque le Siams se situe dans un de ses berceaux historiques.

Dans quels secteurs les innovations des exposants sont les plus impressionnantes?
Chaque entreprise est tenue d’innover constamment. Elle doit offrir des produits innovants répondant aux exigences de ses domaines d’activité, qui sont de plus en plus sévères. Dès lors, il est difficile de catégoriser les innovations, elles seront très présentes au Siams. Vous connaissez bien les exposants du Siams.

Quelles sont les grandes tendances actuelles que l’on ressent dans le secteur de la microtechnique et de l’horlogerie?
Le prix des produits prend encore plus d’importance que dans le passé. Il faut offrir le juste produit au juste prix. Le fameux précepte «qui peut le plus, peut le moins» est aujourd’hui dépassé. Le Siams n’attire finalement pas énormément d’exposants étrangers.

De quoi cela provient-il et que faites-vous pour lui conférer un visage plus international?
La société Siams SA est une entreprise d’utilité publique qui a pour tâche de mettre en valeur l’économie et l’industrie d’une région au sens large du terme en offrant la possibilité à des entreprises de se présenter, ou en amenant des entreprises à présenter leurs produits et savoir-faire. Notre mission est claire et notre but n’est pas de générer des résultats financiers extraordinaires, nous sommes un organisme d’utilité publique! Ceci dit, la notoriété de notre salon et sa spécificité attire de nombreux visiteurs étrangers venant d’Europe et d’ailleurs. Il faut ajouter ici que le rayonnement du Siams va bien au-delà de sa région, car seul un tiers des exposants de cette édition provient du Jura bernois, du Jura et de Neuchâtel. On compte par ailleurs près de 200 entreprises venant de Suisse alémanique, ce qui tend à démontrer que c’est plus la technologie que la géographique qui donne de la cohérence au salon.

Le Parc des expositions de Moutier présente encore certaines lacunes en terme d’infrastructures, par exemple au niveau de l’accueil, de la restauration, de l’approvisionnement en énergie, en air comprimé et en eau au niveau des stands. Avez-vous procédé à des améliorations dans ce domaine ou est-ce tout au moins prévu à moyen ou long terme?
Souvenez-vous qu’il y a quelques années, notre salon était organisé sous des tentes et dans une patinoire. Grâce à des efforts extraordinaires de notre société, de plusieurs entreprises de l’Arc jurassien, de la Municipalité de Moutier et d’autres partenaires, nous avons construit le Forum de l’Arc, complexe auquel nous apportons sans cesse des modifications. Cette année, nous nous sommes focalisés sur l’accueil et les sanitaires. L’énergie et l’air comprimé ne posent pas de problèmes. Je comprends que ces petits soucis soient mis en évidence, mais n’oublions pas le principal: offrir la possibilité à nos clients, les exposants, de faire des contacts et des affaires. Pour un exposant, l’analyse de la réussite du salon se focalise sur les résultats effectifs. La force du Siams réside sans aucun doute dans le fait que les principaux acteurs des moyens de production microtechniques sont réunis sous un même toit et sont aisément accessibles! La problématique des places de parc a été revue. A ce sujet, permettez-moi un petit clin d’œil à nos amis bâlois qui organisent l’extraordinaire Baselworld: la dernière fois que j’y suis allé, j’ai parqué ma voiture en Allemagne, et il ne me viendrait pas à l’idée de critiquer ce fabuleux salon mondial.

Le lancement du salon Lausannetec a-t-il eu des retombées sur le Siams?
Non, pas pour le Siams qui existe depuis 1989 et qui a un positionnement précis et limpide, à savoir d’être le salon des moyens de production microtechniques. On remarque toutefois un certain agacement chez nos exposants quant à la prolifération des salons. C’est regrettable, on met ainsi les entreprises dans l’embarras, elles n’ont pas besoin de cela.

Avez-vous ressenti des répercutions du déménagement de l’EPHJ/EPMT de Lausanne à Genève?
Non, pas du tout.


Le déménagement du Medisiams à Lucerne est-il le prélude du déménagement du Siams dans cette même ville ou peut-être ailleurs?
C’est absolument exclu. La place naturelle du Siams est à Moutier au Forum de l’Arc. Tous les efforts consentis par beaucoup de monde vont dans ce sens. Oubliez cette question! Le cas du salon Medisiams est différent. A l’issue de la troisième édition de ce salon, les exposants ont clairement exprimé leur souhait de pouvoir exposer leurs produits et savoir-faire dans un environnement plus approprié avec la présence de grandes sociétés internationales actives dans les technologies médicales, voire des produits finis, générant ainsi des contacts prometteurs. La tenue de séminaires et de forums traitant de ces sujets a également été largement plébiscitée, ceci notamment dans le but de rencontrer des spécialistes, des partenaires potentiels et des acteurs du monde académique. C’est pour répondre à ces souhaits légitimes que nous avons conclu un accord stratégique dans le cadre du World Medtech Forum de Lucerne qui permettra à quatre partenaires, à savoir le Medisiams, le Medical Cluster, l’association Medtech Switzerland et la société Messe Luzern de développer des synergies en vue de renforcer le pôle d’excellence mondial qu’est la Suisse pour la recherche, le développement et la production de produits destinés au médical. Notre société est propriétaire et organisatrice du salon Medisiams, la relation avec nos clients est la même, nous sommes leur partenaire. Toute la partie administrative, offre, contrat, commandes techniques, etc., est assurée par nos soins. Seul le lieu change et il offre une insertion bien supérieure dans les grands réseaux dédiés aux technologies médicales!

A quand un Siams annuel?
Excellente question! Les organisateurs n’écartent pour l’heure aucune des solutions envisageables pour mener à bien sa mission au service des acteurs des moyens de production microtechniques.

Propos recueillis par Pierre-Henri Badel

Siams in kritischem Umfeld

Nach dem Rücktritt von Pierre-Yves Schmid, Direktor der Messe, wurde für die Siams in Moutier kein Nachfolger für diese Stelle gewählt, sondern nur ein Fürsprecher. Es handelt sich um Patrick Linder, Direktor der Wirtschaftskammer des Berner Jura. Seit Anfang 2012 vertritt er die Interessen der Berner Messe nach aussen. Diese Änderung verdeutlicht die enge Verbundenheit zwischen den beiden Organisationen, die vor 23 Jahren die zweijährlich stattfindende Messe ins Leben gerufen haben. «Die Siams wurde auf die Beine gestellt, um auf die spezifischen Bedürfnisse der regionalen Industrie einzugehen», erläutert Patrick Linder. «Seither zieht die Messe nicht nur Aussteller aus dem gesamten Jura, sondern auch aus der ganzen Schweiz und dem Ausland an.» Angesichts der Konkurrenzsituation zwischen den Mikrotechnikmessen, die in der Welschschweiz veranstaltet werden, ist er überzeugt, dass die Siams eine besonders nützliche und kostengünstige Lösung für die spezifischen Bedürfnisse jedes Fachbesuchers aus dem Bereich der Mikrotechnik darstellen kann. Kommt die 13. Siams nicht zu einem ungünstigen Zeitpunkt, wenn die Wirtschaftskrise weiterhin andauert? «Trotz der Krise sind die Auftragsbücher voll, die Uhrenindustrie boomt und das wirtschaftliche Umfeld wirkt sich nur geringfügig auf die regionale Industrie aus», weiss Patrick Linder. «Angesichts des Booms in der Uhrenindustrie sind die im Bereich Mikrotechnik tätigen Unternehmen kaum von der Wirtschaftskrise betroffen.»

Les animations qui feront vivre le Siams
Plusieurs animations sont prévues dans le cadre du salon de moutier (BE) qui se tient du 8 au 11 mai et qui attend quelques 15`000 visiteurs et accueille quelque 500 exposants issus de la mécanique de précision, de la fabrication d’outillages, de l’automatisation et des processus industriels. Dans la salle du forum Siams, la cérémonie d’ouverture officielle du mardi 8 mai sera notamment animée par le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann. La Soirée de l’Arc permettra ensuite à tous les acteurs de l’économie de l’Arc jurassien de partager un moment d’échanges dans une ambiance détendue. Le mercredi 9 mai, une conférence sera consacrée aux PME, deux séminaires organisés par des entreprises, un mini événement Swissmem puis la réception officielle des offices de promotion économique bernoises et jurassiennes occuperont cet espace.Le jeudi 10 mai, une conférence de l’UBS sur le financement des PME est planifiée et des conférences d’entreprises laisseront la place, en soirée, à un moment plus récréatif. Un important événement lié aux techniques médicales sera par ailleurs aussi organisé sous l’égide du World Medtech Forum le vendredi 11 mai. De nombreuses activités de courte durée se dérouleront par ailleurs dans la zone lounge de la Chambre d’économie.

Sonderveranstaltungen beleben die Siams
Gleich mehrere Veranstaltungen sind anlässlich der Fachmesse Siams vorgesehen, die vom 8. bis 11. Mai in Moutier (BE) stattfindet und rund 15?000 Besucher sowie 500 Aussteller aus Feinwerktechnik, Werkzeugbau, Automatisierung und industrieller Fertigung erwartet. An der offiziellen Eröffnungsfeier am 8. Mai wird Bundesrat Johann Schneider-Ammann zugegen sein. Anschliessend werden die Vertreter der Wirtschaft des Jura-Bogens im Rahmen der «Soirée de l’Arc» in einer entspannten Atmosphäre Gespräche führen und Erfahrungen austauschen können. Am 9. Mai ist eine Konferenz geplant, die sich den KMU widmet. Es werden zwei Unternehmens-Seminare und ein Swissmem-Mini-Event organisiert, und anschliessend ist der offizielle Empfang der Wirtschaftsförderung des Berner Jura vorgesehen. Am 10. Mai ist eine Konferenz der UBS zum Thema KMU-Finanzierung vorgesehen. Firmenvorträge werden das Tagesprogramm abschliessen. Unter der Schirmherrschaft des World Medtech Forum ist am 11. Mai eine wichtige Veranstaltung im Zusammenhang mit der Medizinaltechnik vorgesehen. Parallel dazu werden in der Empfangs-Lounge der Wirtschaftskammer zahlreiche kurzfristige Aktivitäten stattfinden.